La semaine vétérinaire n°1697, Nov 2016 – Bénédicte Uturria

A l’instar de l’Allemagne, des Pays-Bas et de 12 autres pays dans le monde, la France dispose désormais d’un parti politique dédié à la défense des animaux, le Parti Animaliste.
Cofondé par 6 fervents défenseurs de la cause animale, dont une avocate et un politiste, ce mouvement a pour but de « faire émerger la question animale en politique » et de promouvoir « une évolution de société qui prend en compte les intérêts des animaux et qui repense la relation entre les animaux et les humains ». Les fondateurs ont fait le choix de se positionner uniquement sur des sujets en lien direct ou indirect avec l’animal. Leur programme s’articule sur les thèmes suivants : le droit animal, les animaux dans l’éducation et la formation, les animaux de compagnie, ceux utilisés pour divertir, l’expérimentation animale, les animaux sauvages et la chasse, les animaux d’élevage et aquatiques.

Parmi les nombreuses actions envisagées, la création d’un ministère de la protection animale.
Figurent aussi dans ce programme la plupart des préoccupations des associations de protection animale : l’étourdissement obligatoire avant la mise à mort, la limitation de la durée de transport des animaux vivants, l’interdiction de leur exportation de l’Union Européenne vers les pays tiers, du broyage des poussins et des canetons, des mutilations en élevage et du gavage, le renforcement des sanctions prévues pour les infractions envers les animaux, l’encadrement du commerce d’animaux et la lutte contre leur trafic, le développement de méthodes alternatives à l’expérimentation animale, l’abandon de la fourrure ou encore l’abolition de la corrida.
Ce mouvement a aussi des propositions surprenantes telles que l’instauration d’un taux d’alcoolémie maximal de 0,2 g/l lors de la pratique de la chasse, l’attribution d’une personnalité juridique aux grands singes, la réduction de 25% de la consommation des produits d’origine animale afin de limiter les effets sur le climat, l’environnement et la santé.
Ce parti ne sera pas candidat aux élections présidentielles de 2017 mais compte se présenter aux législatives afin de sensibiliser l’électorat à la question animale et de montrer aux autres partis qu’il faut entendre ces électeurs.